Page:Mémoires de la société de l'histoire de Paris et de l'Ile-de-France, 26.djvu/260

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DE VILLE DE PARIS Un passage conduisait au « bureau de Messieurs, » qui nous paraît devoir être identifié à la salle du Conseil. Ce bureau était meublé avec un certain confortable. Des fauteuils couverts de maroquin noir bordé de clous dorés étaient placés sur un tapis de Turquie, autour d’une table revêtue d^un tapis de drap vert. Une porte de drap vert, un paravent de satinade cramoisie garantissaient des courants d’air-, des stores, comme à la plupart des fenêtres de Thôtel de ville, protégeaient contre la trop vive clarté du jour^ L^heure était indiquée par une pendule à pied et à crémaillère de fer bronzé, surmontée d’un Temps avec sa faux. Sur les murs, on remarquait un tableau représentant l’entrée de Henri IV à Paris et plusieurs portraits de Louis XV ’. Des sonnettes communiquaient avec le greffe et l’antichambre du petit bureau. La salle du Conseil devait être assez vaste, car c’est là que se faisaient les réceptions des nouveaux conseillers. Après une séance où différents témoins venaient témoigner de « ses bonnes vies, mœurs et conversations et de la manière dont il pratiquait ses devoirs de parfait chrétien, » le récipiendaire était admis, à la séance suivante, à prêter serment « sur le tableau » et à prendre siège. C’est aussi là que les « plus notables et qualifiés rentiers » des sept classes de l’emprunt tontine de 1733 se réunissaient, sur des bancs préparés à cet effet, pour nommer deux délégués par classe qui devaient s^assembler tous les mois dans cette même salle’. Le petit Bureau est mentionné dans le plan de 1739 comme situé à l’extrémité du pavillon de l’arcade Saint-Jean. Il s’y trouvait un meuble précieux en bois violet, à garnitures de bronze doré ; qui servait de bureau et dont parle Pinventaire avec détails, du Parlement et du Châtelet, une bazoche, dont les délibérations sont conservées à la Bibliothèque Mazarine (Ms. 3299). 1. Des stores garnissaient les deux croisées c donnant sur la cour^ > qui nous paraît être la cour du Martroy, servant de passage pour aller de la place de Grève à l’église Saint-Jean. 2. Ezpilly, t. V (1768), p. 445. — Hurtaut et Magny, t. III, p. 279. — Peut-être un des portraits de Louis XV, par Michel Vanloo ; donnés par rÉtat en 1872 au musée de Besançon (n* 476-477) provient-il de cette salle ? Il devait aussi s’y trouver un buste de Louis XV par Coustou le jeune, qui fut posé en février 1734 dans la c salle servant de bureau aux magistrats municipaux. » (Leroux de Lincy, p. 32.) 3. Arch. nat., H. i856.ET l’inventaire