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Page:Mémoires de la société de l'histoire de Paris et de l'Ile-de-France, 26.djvu/261

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DE SON MOBILIER EN I74O. 229 ainsi que des fauteuils de canne ou de maroquin noir à pieds de biche et à dossiers chantournés. A côté était aménagée une garderobe, avec les vases nécessaires en porcelaine de Hollande et un siège de commodité muni de réservoir, de robinets et d’effets d’eau, selon les derniers perfectionnements de systèmes nouveaux. Messieurs de la ville avaient aussi une petite salle à manger, dont il est assez difficile de déterminer exactement remplacement, mais que l’inventaire désigne comme étant a dessous le cabinet. )» Elle devait être à proximité de l’office et de Tappanement du sieur Duparc, maître d’hôtel, situé dans l’entresol du pavillon du côté de la rivière. Outre les grands repas officiels auxquels ils présidaient ou qu’ils offraient aux princes, a Messieurs d se faisaient servir des rafraîchissements, des collations ou des repas particuliers. C’est ainsi qu’on paie à Duparc pour les deux exercices de 1739 et de 1740, entre autres sommés, dont le total s’élève à 41, 710 livres, 400 livres « pour la buvette » et 1, 687 livres pour « café, thé et chocolat pour les déjeuners et repas de la ville ^ » La tradition du moyen âge avait fait conserver pour « Messieurs de la ville » une chapelle particulière, que Tinventaire désigne sous le nom de chapelle d’En-Haut. Ils venaient s’y agenouiller sur des prie-Dieu isolés ou en forme de bancs, sur des coussins fleurdelisés, en face d’un autel orné d’une croix et de chandeliers de vermeiP. Mais, dans les circonstances solennelles, telles que le jour de la fête de Saint- Roch, qui était celui des élections municipales, « Messieurs » assistaient en costume aux offices, qu’ils faisaient célébrer dans Péglise de Thospice du Saint-Esprit, qui était enclavée de trois côtés dans les bâtiments de l’hôtel de ville, ou dans l’église voisine de Saint-Jean-en-Grève, qui en était la paroisse. A Pextrémité du corridor qui reliait la grande Salle et la salle des Gouverneurs se trouvaient les chambres du Trésor, que Turgot avait transformées comme celles du greffe, en y faisant placer des armoires et des tablettes desservies par des balcons. A côté de la principale salle du Trésor, oti étaient conservés les papiers 1. Comptes de 1739-1741, Dépenses, chap. 47. Les dépenses de la buvette pour le service du Conseil municipal sont portées à x 1, 000 fr. dans le budget de 1898. 2. En 1733 ; rimprimeur-librairc fournit pour 264 1. de livres d’offices de la semaine aux membres du Bureau et aux autres officiers de la ville. (Arch. nat., Q} 1099»*.)23o