Page:Mémoires de la société de l'histoire de Paris et de l'Ile-de-France, 26.djvu/265

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DE SON MOBILIER EN I74O. a33 les cristaux de la « grande couronne, » des mâts de bateau, avec des fers, des balustres, des sapines, des tréteaux étaient réunis dans le bâtiment et dans les hangars qui en dépendaient. Mentionnons aussi c une statue d’ozière, revêtue de toile et de carton, représentant Pallas, e^ destinée au feu de la Saint-Jean. » Tous ces objets rappelaient que les magistrats municipaux de Paris, comme les édiles de Rome, regardaient comme une de leurs fonctions essentielles le soin de présider aux fêtes publiques et de leur donner le plus d*éclat possible. On aurait pu résumer leurs attributions, comme dans la Rome impériale^ par les mots célèbres de Panent et circemes^ bien qu’à en juger par l’inventaire les fêtes paraissaient avoir pour eux plus d^mportance que l’approvisionnement de la grande ville et la police des ports. Il n’en était rien cependant ; leur sollicitude s^exerçait d’une manière plus constante pour la sauvegarde des intérêts sérieux qui leur étaient confiés. Les fêtes, qui frappent si vivement les regards, nVvaient lieu que quelques jours par an, dans des circonstances déterminées ou extraordinaires ; mais les soins de l’administration étaient journaliers et se manifestaient pour les approvisionnements, la police de la rivière, les égouts, les aqueducs, comme pour les secours à donner en cas d^incendie. Cest ainsi que l’on fait figurer dans Tinventaire des corps de pompes avec leurs engins et des boyaux neufs de cuir garnis d’écrous de cuivre, ainsi que d^autres corps de pompes montées sur des bateaux et destinées à éteindre les incendies qui pouvaient éclater dans les ports ^ Le souci d^assurer la navigation de la Seine avait présidé à la confeaion et à la garde, sous un hangar, de six machines pour casser les glaces et relever les bateaux coulés au fond de l’eau ^, et 1 . Turgot yeiUa avec un zèle particulier aux secours à porter pour Textinction des incendies ; il ne manquait pas de se rendre en personne sur les points où le feu s’était déclaré. Sa prévôté fut marquée par des incendies mémorables, tels que ceux de FHÔtel-Dieu et de la Chambre des comptes, en août et en octobre lySy. Il ne peut être question dans l’inventaire des pompes pour les incendies dans la ville ; elles étaient disséminées dans les vingt quartiers, dans des locaux déterminés, qui, en 1760 étaient au nombre de vingt-sept, sous la surveillance de soixante et un gardespompes. (État ou tableau de la ville de Paris, 1760.] En 1740, la ville paya 993 1. 10 s. de c bouderie pour les pompes, 1, 200 pour a, ooo peaux de mouton destinées aux seaux, et 2, 685 1. xo s. aux ouvriers employés à éteindre les incendies. (Arch. nat., Q^ logg^^"^.) 2. Le 3o septembre X73o, le Bureau de la ville avait émis un avis £eivo Digitized by Google a34 l’hôtbl ds ville db paris