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titua à œtte dame une rente perpétuelle et annuelle de 5oo livres, payable en deux termes semestrieb, à partir du i*’ juillet 1726. A une date que nous ignorons, cette rente fut substituée à la fille de M"** de Cury de la Lande ; elle grevait encore le budget de Destouches quand il mourut. Mais, dès 1726, le subtil musicien s’était fait délivrer un brevet de donation de 10, 000 livres payables par son successeur à sa démission ou à sa mort ; il n’avait donc pas à craindre d^y être un jour du sien. Et, en effet, M. de Nicolay ayant payé à M** de la Lande, le i*’ octobre 1749, ^°^ somme de 5i livres 7 sols 7 deniers, qui représente la fin de cette pension du i"’ janvier au 7 février 1749, cette charge passa dès ce jour au successeur de Destoucbes.

Cette fonction avait occasionné à Destouches une autre dépense : en sus des 10, 000 livres que le brevet royal l’obligeait à payer à de la Lande, il avait signé, le 20 février 17 18, une promesse de lui payer une somme de 3, 000 livres comptant en deux termes. De la Lande lui signe un reçu pour parfait paiement le 7 février 1719.

A sa fortune patrimoniale, qu’il avait ainsi débarrassée de ses diverses charges, Destouches ajouta un capital mobilier fort important, dont les principaux articles sont signalés dans son inventaire : dix-neuf actions 4/10 de la Compagnie des Indes, un titre de rente de 60 francs [3 décembre 1720), 2, 000 livres de rentes viagères en deux contrats de 600 et de i, 400 (tous deux passés le 28 février 1723), 600 livres de rentes viagères placées sur la tête de sa fille (i*’ mars 1 723) ; il avait de plus acheté à Mai- sons, et en face du château, une maison de campagne, dite la Vau- doire, qu’il revendit vers la fin de sa vie moyennant 3o, ooo livres. A cela s’ajoutait une donation faite à Anne-Antoinette de Rey- noldt, par son oncle Guillaume Roussel de Nanteuil, de 1 2, 000 livres, qui lui en servait l’intérêt à 600 livres.

Il faut ajouter à ces valeurs, comme autres revenus fixes, les traitements, gratifications et pensions dont Destouches jouissait en raison de ses charges et emplois. Dès 1715, un arrêt du Con- seil du 24 juin lui avait attribué une pension de 4, 000 livres. En 1722, il obtient une gratification annuelle de 2, 000 livres. En 1726, le brevet d^une donation de 10, 000 livres payables par son successeur. En 1 727 et 1 728, il devient surintendant de la musique de la Chambre et directeur de l’Opéra.

Ces diverses sources de revenus lui constituaient (sans que nous

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