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SUCCESSION

présens et qu’ils resteront, par augmentation, à la masse de la société, laquelle nous promettons exécuter de bonne foy. Fait double entre nous. A Paris, ce i8« octobre mil sept cent douze.

Destouches. Bàllard fils.

XIIL Lettres de Ballard à Destouches,

I.

Monsieur,

Vos vues et vos raisons m’estant devenues communes, il y a huit mois entiers que je travaille seul et sans cesse pour la même opéra- tion. ; j’ay déjà repris sous œuvre la reconnoissance et le détail de mes fonds ou de mon travail de cinquante années. Je compte de rentrer incessament dans mon cabinet pour y mettre un certain ordre et donner par là moyen à mes ayant cause de n’avoir que des recollemens à faire, si Dieu dispose de moy avant que je trouve quel- qu’un qui puisse se mettre à ma place et me procurer une rètraitte que nous souhaitons ma femme et moy. Elle me charge de vous remercier de l’honneur que vous me faites de penser encore à elle.

Pour ce qui nous intéresse vous et moi, Monsieur, je n’y vois aucune difficulté, vous avez tous nos traités doubles, ainsi vous estes en estat.de vous faire raison sur ce que vous me demandez à cet égard.

Nous avons un seul compte à faire, vous, Monsieur, de votre der- nier opéra, dont vous n’avez rien payé de l’impression, et moy de mes récépicés, tant dudit opéra que d’exemplaires des Élémens ; vous pouvez en faire dresser une note, et je vous en foumirayune de mes impressions, car il y a, outre ce, plusieurs feuilles que vous avez (ait re&ire lors de la remise (sic) de Télémaque.

Cela ne doit point vous empescher, Monsieur, de faire une nou- velle édition des Élémens et de prendre plus de temps que moins. Je suis sans cesse à votre service et à vos ordres. Sitôt que vous m’au- rez fait remettre la note de mes récépicés, c’est-à-dire de ce que je vous dois, je dresseray un compte double tel que vous me le deman- dez, et je saisiray le premier moment de liberté pour vous le porter et solder généralement sur tout ce que vous pouvez souhaitter. Con- tinuez-moi, Monsieur, l’honneur de votre amitié et croyez que je suis toujours très sincèrement, avec un ancien et respectueux atta- chement. Monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur.

Bàllard,

Doyen des imprimeurs du Roy. Ce mardy 28 novembre 1741.






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