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DESCRIPTION DE PARIS

juin 1586 à mars i587, il se remit en route et visita l’Allemagne d’avril â novembre iSS/, puis l’Italie de novembre iSSyàavril i588 ; de ce dernier séjour, il tira la matière d’un Iter italicum^ qui forme les 9 1 premiers folios du tome II de son Commentarius, Entré au service de M. de Brederode (juin iSgb-mars 1S91), puis de Jean de Homes, comte de Boxtel et de Baucigny (mai i Sgi-mai 1 592), il voyagea encore en Allemagne de mai à novembre 1591. Vers la fin de Tannée 159a, il revint à Leyde, s’inscrivit de nouveau i l’Université et s’y fit recevoir licencié en droit le 6 février 1393. Il se fixa alors à Utrecht, où il exerça pendant environ vingt ans la profession d’avocat. Il s’y maria, le 6 mai 1 593, avec Nicolette Van Voorst, veuve de Valentin Van der Voort et sœur de Gertrude Van Voorst, celle-ci était elle-même mariée au médecin Aelius Everardus Vorstius, qui fut dans la suite professeur à Leyde. De ce mariage. Van Buchel eut un fils, Arent, né le 21 avril 1 594 et mort â l’âge de seize ans. Profondément affligé par cette perte, Van Buchel renonça à sa situation d’avocat pour revenir à l’étude des belles*lettres et de l’histoire qui l’avait charmé dans sa jeu- nesse. Il mourut à Utrecht le 16 juillet 1641, à l’âge de soixante- seize ans. Son corps fut inhumé dans l’église Sainte-Gertrude ; son tombeau, aujourd’hui disparu, portait l’épitaphe suivante :

Qui jacet hic cunctos Themidi devoverat annos.

Et patriae arcanum noverat omne suae. Urna senis Bucheli est^ Becam qui scripsit et Hedam^

Hos sibi dum reddit^ redditur ipse Deo,

Comme beaucoup de ses contemporains, Van Buchel fut à la fois un jurisconsulte et un érudit, jurisconsulte par profession et érudit par goût, c’est ce dernier titre qui a sauvé son nom de l’oubli, c’est le seul que l’on retiendra ici. Au cours de ses voyages, il avait visité avec soin tous les lieux où il passait, observant les coutumes, étudiant les monu- ments et notant avec beaucoup d’intelligence toutes ses remarques personnelles, et, à ce point de vue, son journal fournit de précieuses indications sur les localités visitées par Van Buchel. Quand il eut quitté le barreau, il s’adonna tout entier à l’étude de l’antiquité^t du moyen âge ; très lettré, il entendait le grec, écrivait le latin et parlait l’italien, l’allemand et le français ; il entra en relation d*études avec les savants les plus éminents, tels que Merula, Vossius, Pontanus, Scriverius, Lyraeus, Miraeus, Sweertius, Gruterus, il entretint avec eux une cor- respondance considérable. L’estime de ses compatriotes ne lui fit pas défout ; Caspar Van Baerle l’appelle c vir antiquitatis pentissimus…, antiquitatum et secretorum Bataviae scrutator studiosissimus ; » Vos- sius parle de lui comme d’un a vir antiquitatum peritissimus et subli- mis judicii. i Gijsbert Vœt l’appelle t eximius jurisconsultus et in arte heraldica versutissimus. i


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