AXNOLD TAlf BOCBEL. 7I
et rue des Maçons^ l’appareil, la disposition des lieui et k soU* dite dénotent, sans doute possible, une construction romaine. L’intérieur est en briques si solidement cimentées qu’on n’a pu jusqu’ici parvenir à les disjoindre et que la construction a résisté aux efforts répétés feits pour la démolir. Les voûtes y sont à qua* druples compartiments, dont les arêtes forment des angles au milieu, elles ressemblent beaucoup à celles des thermes impériaux qui s’élèvent encore à Rome, aussi n’est*il pas douteux que ces ruines faisaient partie de thermes, et, si je ne m’abuse, des thermes de Julien, de celui que les chrétiens surnommèrent l’Apostat et qui fut proclamé empereur, citoyen de Paris et de Lutèce. Il s’atucba à ces lieux pendant sa préture en Gaule, attiré par Tagrément et la commodité du site, choses qu’il a si bien vantées dans son épître aux Antiochiens, intitulée MiQOTui-^m, et qui commence par ces mots : *ët67x<kvov b(èi %&, \ki3im… Le texte complet se trouve dans Rbenanus, à la fin du De Rébus germanicis ’.
(Croquis des ruines des thermes de Julien^.)
Philippus Vingius et moi nous avons visité ces ruines, con-^ vaincus tous deux de leur antiquité, cherchant, pour l’imprimeur Nicolas Bonfons, des renseignements qu’il désire imprimer. Il a, en effet, déjà publié plusieurs éditions augmentées de Corrozet et veut mettre, dans la prochaine, des additions dont leâ éléments ont été fournis tant par nous que par d’autres personnes. Je ne sais si, par suite des troubles qui agitent la France, il a pu réaliser son projet.
Puisque je décris les Thermes, il n’est pas hors de propos, bien qu’elles se trouvent au delà des murs, de parler ici des ruines de l’aqueduc et d’en faire des croquis pour en donner une idée aussi exacte que possible. A la première borne hors de la ville, au village d^Arcueil^, on voit des restes d^une grande arche que les habitants, ramenant selon Tusage toutes les antiquités aux Sarra* sins, appellent le mur des Sarrasins. Le nom de la localité me paraît venir de cette arche, elle est située au delà de la porte Saint-
I. Corrozet (fol. ao5), c rue du PaUîs-au-Terme, autrement des Maçons. » a. Beati Rhenani Selestadiensis rerum germanicarum libri XI IL.. (Basi- leae, i55i, in-fol.), p. 195 ; éd. F. C. Hertlein (Teubner), II, p. 438.
3. Voir planche I.
4. Arcueil, Seine, arr. de Sceaux, cant. de Villejuif. — Sur les ruines de l’aqueduc, voir Lenoir, Statistique monumentale, pi. V-VI, et Explication, p. 8-9 ; Belgrand, les Travaux souterrains de Paris, III ; les Anciennes eaux, p. 33-S14.
Digitized by VjOOQ IC
J2 DB8CIUPTION HE
