Page:Mémoires de la société de l'histoire de Paris et de l'Ile-de-France, 26.djvu/80

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DESCRIPTION DK PARIS

ÉtiM ftiicûtl écfMi de flous, il se mit à agir à sa fontaisie, preoant des chdmlhs détournés et s’arrétant à son gré. A un moment, Carrion et moi ayant quitté le coche pour satisfaire un besoin, il continua sa route sans vouloir nous attendre le moins du monde, et à d’autres qui voulaient faire comme nous et qui lui deman- daient de s’arrêter, il répondit insolemment. Nous regagnâmes la voiture à la course, ce qui était fatigant, et reprochâmes au cocher sa mauvaise volonté ; comme il nous menaçait de la parole et Même du geste^ je le malmenai, son fouet fut cassé, et il continua de nous injurier jusqu’à ce que nous nous fussions éloi- gnés, aucune parole accommodante ne put calmer cet individu.

Enfin, après avoir passé par Saint-Denis, nous arrivâmes à Paris^ capitale de la France -et siège de la royauté. La description de cette ville immense a été donnée par Belleforest dans son amplification de Sébastien Munster ; les plus petits détails de la ville ont été relevés par Gilles G>rrozet, dans ses Antiquités de ParisK..

Maintenant, je décrirai sommairement la ville. Elle est divisée en trois parties : PUniversité, la Ville et la Cité, celle-ci est dans l’île de Pancienne Lutèce. Sur remplacement actuel de l’Univer- sité, il y avait, au temps de Julien, une belle campagne, c^est là que, se trouvant à Lutèce, il reçut le tribun Ducentius, qui conduisait à Constance des secours pour combattre les Parthes. C’est là aussi qu’on voit les ruines des Thermes * dans l’hôtel de Cluny, près du collège de Sorbonne, rue des Mathurins

1. Sur les éditions de la Fleur des antiquitei( de Paris, de Gilles Corro- zet, de i532 à i56i, et sur ses rééditions par Nicolas et Pierre Bonfons sous le titre de les Antiquité : ^, chroniques et singularités^ de Paris, de i568 à 1608, avec un second livre par Jean Rabel, voir A. Bonnardot, Études sur Gilles Corro : (et.„ (Paris, 1848, in-8* ; 2* éd., 1880, in-i6) ; cf. une note de M. P. Lacotnbe dans le BulL de la Soc, de PHist. de Paris, t. XX, p. 162. Van Buchel, en dépit de la date i585 qui figure en tête de son journal et du millésime de l’édition, s*est servi de l’édition de i586 ; en effet, dans sa description de l’église des Cordeliers, il renvoie pour l’épitaphe d’un Suisse, nommé Guillaume Frolich, aux Antiquités^ de Corrozet ; or, cette épitaphe, qui est imprimée au fol. 85 v* de l’édition de i386 sous la rubrique poss., ne figure pas dans la description des Cordeliers de l’édi- tion de i58i (fol. 118 v*-i23 r*). — Suit dans le ms. une notice sur les anciens auteurs qui ont parlé de Paris et sur les rois de France.

2. Sur le palais des Thermes, voir Lenoir, Statistique monumentale, pi. II-IV ; Explication, p. 3-8, et F. de Guilhermy, Description orchMo^ gique de Paris, 2* éd., p. 8-1 3.


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