Page:Mémoires de la société de l'histoire de Paris et de l'Ile-de-France, 26.djvu/87

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même forme, mais moins considérable*. Les portes s’appellent portes de Tlle. Le grand Châtelet a été construit par Julien, ce dont Je ne me pone pas garant, quoiqu^on prétende avoir trouvé en cet endroit des inscriptions antiques.

L’Université est entourée de murs et de fossés avec des portes : la porte Saint-Victor, avec un très beau faubourg ; la porte Saint- Marcel, avec un très long faubourg ; la porte Saint- Jacques, avec un faubourg ; la porte de la rue de la Harpe ^ ; la porte Saint-Germain, avec un large faubourg, les portes Neuve et de Nesle.

La Cité, qui représente l’ancienne Lutèce décrite par Strabon et César, est dans une île de la Seine, elle communiqiïe avec rUniversité et la Ville par cinq ponts.

La Ville^ qui est la partie de Paris la plus étendue, a été entou- rée de murs par Philippe-Auguste, à qui est dû aussi le pavage des rues. Les portes sont : la porte a Ripuaria » ou, comme cer- tains disent, porte du Louvre ; la porte Saint-Honoré, avec un large faubourg ; la porte Saint-Martin, avec le faubourg Mont- martre ; la porte Saint- Denis, avec un faubourg ; les portes du Temple et Saint-Antoine.

Je décrirai, au fur et à mesure, dans le courant de cette année, toutes les choses remarquables, omises ou insuffisamment indi- quées par Corrozet. Les noms des places sont tous donnés par Corrozet, et j’ai mentionné plus haut l’époque oti les rues boueuses ont reçu un pavage imperméable.

6 -juillet. — Les frères Verspulius et moi nous avons choisi un logis place de la Bièvre, dont le nom rappelle une forêt fameuse ; ce quartier est parcouru par une petite rivière qui, quoique peu con- sidérable, a un cours assez rapide, il lui arrive de faire écrouler les murailles des maisons et d’inonder une grande partie du fau- bourg Saint-Marcel, on l’utilise beaucoup pour la teinture.

7 juillet. — Sous la conduite de Carrion, nous sommes allés

1. Sur la construction de la tout du Petit-Pont, au temps de Charles le Chauve (876)1 voir Quicherat, Critique des deux plus anciennes chartes de Pabbaye de Saint’Germain-des-Prés, dans la Bibliothèque de l’École des chartes, t. XXVI, p. 554.

2. C’est-à-dire la porte Saint- Michel, que Van Buchel appelle toujours c Porta Harpiniana. »


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