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Page:Mémoires de la société de l'histoire de Paris et de l'Ile-de-France, 26.djvu/88

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nous promener du côté du village et du pont de Cbarenton, situés à la première borne hors la ville, au confluent de la Seine et de la Marne. On y voit des ruines d*un ancien édifice, les habitants prétendent que là sMlevaient jadis les écuries des rois de France, mais cela m’a plutôt l’air d’une église, l’écho y est curieux, la voix sY répète plus de douze fois. Sur Pécbo, Ausone a fait des vers :

Vane quid affectas faciem mihiponere, pictor^

Ignotamque oculis sollicitare deam ? Aeris et linguae sum filia, mater inanis

Inditii, vocem quae sine mente gerOj etc.*.

Jean Soter a traduit du grec le vers suivant :

Sum sermonis equa ac vocis fex caudaque verbi^.

Nous sommes rentrés en ville par la porte Saint- Antoine qu’on était en train de restaurer. C^est non loin de là qu’eut lieu le tour- noi, dont la fin tragique souilla de sang les noces royales*…

A gauche, en entrant dans la ville, se trouve un château appelé la Bastille, il est très puissant pour son temps, c’est là qu’on enferme les détenus de marque. Certains veulent qu’il ait été fondé par les Anglais, alors qu’ils occupaient Paris et la plus grande partie de la France, sur le conseil et avec les subsides du duc de Bourgogne ; c’est là une erreur, on lit en effet que sa fon- dation est due au prévôt de Paris Hugues Aubriot. (Croquis de la Bastille.)

C’est non loin de là, au bord de la Seine, que sMlève l’arsenal royal, il est très solidement gardé, mais pas encore complètement restauré. On y voit sculptées des machines de guerre de toutes sortes, et, sur une plaque de marbre noir, on lit les deux vers suivants :

jEthna haec Henrico Vulcania tela ministratj Tela Gygantœos debellatura/urores*.

1. Épigr. X, éd. Schenkl {Mon. Germ. hist.), p. 198.

2. J. Soter, Epigrammata graeca, Coloniae, i528, p. 261. — Leodega- rius a Quercu Flores epigrammatum^ I. Lutetiae, i56o, tn-8*, p. 168.

3. Suit un récit de la mort de Henri II.

4. La tour de Billy ne fut d’abord qu’un dépôt de poudre ; la foudre y tomba en juillet i538. En i55o, Henri II fonda Tarsenal ; une explosion le






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