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Page:Mémoires de la société de l'histoire de Paris et de l'Ile-de-France, 26.djvu/90

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DESCRIPTION DE PARIS

L’épitaphe est accompagnée des armes du défunt.

D’aucuns disent que Guillaume Budé fut enterré dans cette même église \ quoi qu’il en soit, je n’en ai pas trouvé trace ; on ajoute aussi qu’il recommanda, dans son testament, qu’on le mît en terre sans aucune cérémonie, il estimait sans doute, comme saint Augustin (Lib. de Civit., I, 17), que la pré- paration des funérailles, la construction du tombeau, la pompe des obsèques sont plutôt des consolations pour les vivants qu’un secours apporté au défunt. Au reste, la gloire avait déjà assuré l’éternité à son nom, et il n’avait que faire de toutes ces vanités.

Bourbon a fait sur Budé les vers suivants :

Ingénia ingeniis ut caedant Itala Gallis

Budaei virtus unius unafacit ; Gallicus Alcides hic est, utriusque Minervae,

Perpetuus horrens eloquiique parens^.

Dans la même église, au mur de gauche, est scellée une plaque de bronze sur laquelle est gravée l’épitaphe de « Sarra Martinen- gis’y » comte et noble homme de guerre ; je l’ai transcrite dans mon épitaphier. Le monument sépulcral dont je dessine ici som- mairement la forme est dans la chapelle des ducs d’Orléans, avec

d’argent au chevron d*azur accompagné de trois grappes de raisin du même, et, pour Le Picart, d’azur au lion d’or armé et lampassé de gueules.

X. Guillaume Budé est mort le 20 août 1640 et paraît avoir été enterré le 23. Son cœur, d’après un recueil d’épitaphes, fut déposé dans la chapelle Sainte-Geneviève de l’église Saint-Nicolas-des-Champs. (H. Omont, Sur la date de la mort de Guillaume Budé ; Bull, de la Soc, de VHist, de Paris, t. XXV, 1898, p. 34.)

2. Nicolai Borbonii, , , Nugarum lib, V/// (Lugduni, i538, in-8*), lib. I, carm. 227, p. 79. — M. G. Carré cite d’autres vers de Nicolas Bourbon consacrés également à Péloge de Budé. {De vita et scriptis Nicolai Borbonii, Vandoperani, Parisiis, 1888, in-8% p. 44.) — Ajouter encore lib. II, carm. 20, 189 ; lib. IV, carm. 3, 37, io5, 106.

3. Cette épitaphe est dans Beurrier, op, cit, , p. 404, et dans Raunié, op, cit., t. II, p. 339, n* 828. Elle était gravée sur une lame de cuivre fixée à la muraille du chœur, près de l’entrée de la sacristie. Le personnage qu’elle concerne y est appelé c Sarra, comes in Brixia urbe, Transpadanae regionis, ex nobili Martinengorum prosapia natus… 1 Beurrier traduit comte de Martignan en Bresse, au lieu de Brescia. Élevé à la cour de François I*% ce Sarra avait servi contre les Turcs pour le compte de Venise ; il fut tué à la Charité, lorsque François d’Alençon y assiégeait les protestants, le 27 avril 1577. Armes : d’or à l’aigle de gueules couronnée d’or, chargée en cœur d’un écu d’argent à la tête de lion ailée de gueules.


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