PARIS
metnent riche en livres anciens et en manuscrits S entre autres un Valère^Maxime, dont Carrion me vanta la pureté. Ce monastère, même aux époques barbares^ a produit des hommes savants^ par exemple Hugues de Saint -Victor, Richard, Adam, Pierre le Mangeur ; on voit leurs sépultures dans Fabbaye avec leurs épi- taphes que Corrozet a publiées ’/Sous le cloître de Téglise était répitaphe, gravée sur bronze, d*Hugues de Saint-Victor ; l’ins- cription suivante est actuellement dans le chœur :
Hugo sub hoc saxojacuit vir origine SaxOj
Armis ducentis tantum tribus inde retentis^
In claustro primo seponifecit in imo
Et pede calcari^ nolens mundo decorari.
Luce sub undenafebrui tolluntur arenae^
Ossa chori lot ère lœvo translata fuere^
Anno milleno ter centum ter quoque deno
Christi cum quinque fratrum chorus astat utrimque^.
Sur le sol, une inscription en lettres gothiques nous a conservé le souvenir d’un homme très humble ; d’où ressort soit le zèle excessif des gens du temps, soit plutôt la négligence barbare de nos contemporains, qui ne font aucun cas des monuments élevés à la mémoire des grands hommes que leur réputation et leur science ont immortalisés. Nos ancêtres ici ont livré à la posté- rité, en le gravant sur la pierre, le nom d’un homme du peuple des plus ordinaires :
Hicjacet Jacobus de Ilipaia (sic) in Pariaco^ coqus Guillelmi^ episcopi Parisiensis.
1. Sur la bibliothèque de* Saint- Victor, voir A. Franklin, Histoire de la bibliothèque de Vabbaye de Sainte Victor, à P^iri> (Paris, i865, in- 12), et les Anciennes bibliothèques de Paris, t. J, p. i35-x85 ; L. Delisle, le Cabinet des manuscrits, t. II, p. 209-235, et Bournon, Rectifications et additions, p. 383-384.
2. L’épitaphe de Richard de Saint-Victor a été publiée par dhytrée {op. cit, f éd. x594, p. 728) ; celles de Pierre le Mangeur, Hugues et Richard de Saint-Victor et de trois évéques de Paris sont dans Corrozet, op. cit* (éd. i586), fol. 36 et suiv. On conserve à la Bibliothèque Mazarine une épitaphe d’Adam de Saint- Victor gravée au zv* siècle et provenant du cloître de Tabbaye. (De Guilhermy, Inscriptions de la France, I, 355.)
3. Cette épitaphe est diftérente de Tinscription rapportée par Corrozet.
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