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Page:Mémoires de la société géologique de France - 1re série - 1 - 1833-1834.djvu/337

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superposé à la roche agrégée ; et en remontant l’Aranyos, on coupe des masses de porphyre semblable à celui de Zalatbna et en partie pyroxénique, amygdalaire, et à calcédoine. Telles sont les roches constituant le défilé appelé Thorda-Haschadech. (Voy. pl. 17, fig. 26.)

Quant à la mine de sel de Thorda, elle à la même position que celle de Maros-Ujvar. Située à l’est du bourg, dans des collines, la masse salifère a été déjà reconnue sur une circonférence dont le diamètre est de 40 toises, et elle est couverte à l’ouest par des agrégats trachytico-ponceux très fins, blanchâtres, à points noirs ; en un mot, ce sont les roches des bords du Sajo près de Gallacz. (Voy. pl. 17, fig. 27.)

Entre Thorda et Clausenburg, après avoir traversé un pays ondulé, couvert d’argile alluviale, on entre, après Banyabik, dans les molasses se désagrégeant en masses globulaires, qui ont quelquefois plusieurs pieds de diamètre, et près de Clausenburg se montre un peu de gypse. On ne voit autre chose que cette formation tertiaire jusqu’au-delà de Valaszut.

À Szamos-Ujvar, il y a des couches de marnes endurcies ressemblant à celles du grès carpatique.

Les mines de sel de Dees-Akna se trouvent dans un vallon. Les couches courent h. 21 et 22 ; elles sont assez horizontales, et ont été rencontrées à 1 et 2 toises de profondeur. À l’est des mines il y a des affleurement des agrégats trachytico-ponceux fins, et dans une petite gorge, au sud, on voit ces roches placées au-dessus d’une argile schisteuse noire qui passe à la roche salifère.

On peut très bien étudier les agrégats feldspathiques dans une autre gorge plus près de Dees ; ces roches blanches ou verdâtres présentent un peu de mica, des petites parties trachytiques décomposées, verdâtres ou blanches, et elles sont quelquefois un peu siliceuses. Ailleurs elles ne sont qu’un agrégat de quarz, de feldspath, d’amphibole et de mica, en partie roulées ou encore cristallisées ; il y a même des cavités alongées, tapissées d’une substance verdâtre.

À trois lieues de là, dans la montagne de Cziczo, la même roche décèle bien son origine agrégée en renfermant outre des grains de quarz, des morceaux de calcaire, et des fossiles tels que des coquilles ainsi que des tubulures ; néanmoins leur dépôt paraît avoir été accompagné d’actions chimiques plus ou moins fortes.

En allant de Dees à Honda, on trouve vers Kaczko, des agglomérats et les mêmes roches feldspathiques ; après cela viennent des argiles marno-sableuses du terrain tertiaire, qui sont, en partie, couvertes d’argile alluviale et suivies, derrière Borszo, par un calcaire compacte à nummulites ; ce dernier forme une suite de hauteurs au nord desquelles il n’y a que des grès et des marnes tertiaires à huîtres, turritelles et autres fossiles.

Cette petite chaîne de calcaire à nummulites s’étend d’Honda à l’est jusque au-delà de Hollomezo et peut-être jusqu’au mont Braza. On peut bien l’étudier