Page:Mémoires de physique et de chimie de la Société d’Arcueil - Tome 1.djvu/102

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
87
sur les éthers.

Chaque flacon plongeoit dans une terrine et étoit entouré d’un mélange de glace et de sel marin, que l’on remuoit de tems en tems. L’appareil étant ainsi disposé, et les bouchons entrant avec force dans toutes les tubulures, on mit quelques charbons sous la cornue, et bientôt on vit des bulles s’élever du fond de celle-ci : lorsque la liqueur fut en pleine ébullition, on retira tout le feu du fourneau, et on le refroidit entièrement en l’arrosant d’eau : néanmoins comme l’action alloit toujours en croissant, et que les gaz se dégageoient avec une telle rapidité qu’on craignoit une explosion, on versa, de l’eau, et même en assez grande quantité pendant longtems sur la cornue ; on se rendit ainsi maître de l’opération qui se finit d’elle-même.

L’opération étant terminée, on examina les gaz, et on les trouva semblables à ceux précédemment examinés : ils étoient abondans et sentoient l’éther, mais beaucoup moins que quand ils n’avoient pas été soumis à l’action du froid ; ils contenoient peu d’acide carbonique, peu d’azote, peu gaz nitreux ; ils étoient acides, ils contenoient beaucoup de gaz oxide, et il étoit facile d’en retirer celui-ci en les mettant pendant quelque tems en contact