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Mémoire

très-éthérée, il faut absolument faire le contraire, c’est-à-dire distiller le produit de la première opération avec de nouveau muriate métallique, et encore par ce moyen n’obtient-on qu’un composé d’alcool et d’éther, à moins qu’on ne fasse un grand nombre d’opérations. Aussi Schéele n’a-t-il point connu la nature de l’éther muriatique ; et ce qui le prouve, ce sont les deux passages de son Mémoire, que je transcris ici littéralement.

Seconde partie, pag. 113, §. IV. Après avoir décrit le procédé qu’il emploie pour faire de l’éther marin par les muriates métalliques, Schéele dit : Pour vérifier encore si l’acide muriatique devoit être regardé comme une partie constituante de cet éther, il falloit d’abord le purifier de tout acide muriatique surabodant ; je procédai pour cela sur cet éther, comme je l’avois fait pour l’éther vitriolique (§. II), (c’est-à-dire en distillant cet éther avec de l’alcool de potasse). Je mêlai cet éther ainsi purifié avec de la dissolution d’argent ; mais comme elle ne donna aucun précipité, je jettai le tout dans un verre, et j’y mis le feu.

Lorsque l’éther fut brûlé, je trouvai que la dissolution d’argent étoit devenue laiteuse et ressembloit à un coagulé de muriate d’argent.