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Mémoire

de manganèse et de l’acide sulfurique ; et toujours il a obtenu les mêmes produits, savoir, de l’éther plus léger et une matière huileuse plus lourde que l’eau (Voy. ses Mémoires, 2e. vol.). M. Berthollet, en s’occupant de cet objet à la suite de ses belles expériences sur l’acide muriatique oxigéné (Mém. de l’Acad. des sciences, pour 1785), a été beaucoup plus loin que Schéele ; il a vu que, par la réaction de cet acide sur l’alcool, il se formoit non-seulement une matière huileuse, mais encore de l’eau, une matière sucrée, de l’éther qui disparoissoit presqu’entièrement lorsqu’on faisoit passer à travers la liqueur une grande quantité d’acide muriatique oxigéné, et quelquefois de l’acide acéteux. D’autres chimistes, notamment Pelletier[1], ont encore considéré l’action de l’acide muriatique oxigéne sur l’alcool, et tous ont conclu qu’il en résultoit un véritable éther. Pelletier a même donné, pour le préparer, un procédé que la plupart des auteurs ont adopté et ont décrit-dans leurs livres, mais sans parler de la théorie de cette éthérification, ou en ne présentant à cet égard que des hypothèses qu’on

  1. Voy. ses Mémoires.