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Sur la décomposition

mais elle avoit trop l’apparence de la simplicité pour laisser les chimistes dans le doute, et les engager, avant de l’admettre, à la vérifier par l’expérience. Je ne m’en serois sûrement pas occupé moi-même, si, pour expliquer ce qui a lieu dans la calcination de la mine d’alun de la Tolfa, je n’eusse distillé de l’alun, et reconnu qu’une grande partie de son acide se dégageoit en gaz oxigène et en gaz acide, sulfureux[1]. En réfléchissant depuis sur ce fait, j’ai pensé que les sulfates métalliques, qui ont beaucoup de rapports avec l’alun par leur acidité, éprouveroient peut-être une décomposition semblable. Guidé par cette analogie, je me suis livré à quelques expériences qui m’ont bientôt appris qu’on n’avoit pas eu des idées précise de l’action de la chaleur sur les sulfates. Les recherches que j’ai faites, et dans lesquelles j’ai été secondé avec beaucoup de zèle par M. Tordeux, sont loin cependant d’être complettes. Je n’ai pu leur consacrer que quelques momens, et ne pouvant à présent continuer à m’en occuper, je m’empresse, tout imparfaites qu’elles sont, de les présenter aux chimistes.

  1. Annales de chimie, tom. 55, pag. 271.