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des sulfates par la chaleur.

cornue de grès, à laquelle étoit adapté un récipient, j’ai procédé à la distillation. Il a d’abord passé de l’acide sulfurique seul, parce que j’en avois ajouté une trop grande quantité ; mais bientôt les vapeurs blanches et épaisses de l’acide sulfurique ont été accompagnées de gaz oxigène et d’acide sulfureux. Le résidu étoit du sulfate neutre. On conçoit pourquoi ici, comme avec les sulfates acides métalliques, il se dégage de l’acide sulfurique en même tems que de l’acide sulfureux et du gaz oxigène. C’est parce que toutes les parties de l’acide sulfurique ne sont pas retenues avec assez de force pour être décomposées par la chaleur.

Parmi les sulfates à base d’alcali, celui de potasse peut le mieux recevoir un excès d’acide, puisqu’il est encore susceptible de cristalliser. Le sulfate de soude est ensuite celui qui jouit le mieux de cette propriété. Aussi en distillant du sulfate acide de soude, j’ai encore recueilli de l’acide sulfureux et du gaz oxigène, mais la quantité en étoit beaucoup plus petite que celle qu’avoit donnée le sulfate acide de potasse.

Les sulfates de barite, de chaux et de magnésie que j’ai distillés après les avoir rendus acides, ne m’ont donné ni acide sulfureux,