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magnétiques.

méridionale de cette montagne, et l’autre à sa pente septentrionale.

En considérant à présent l’influence des Alpes sur l’intensité des forces magnétiques, nous la trouverons en général très-foible, si même elle existe. À Lyon, l’intensité est à-peu-près la même qu’à Turin. Sur le Mont-Cenis elle est un peu plus forte que dans ces deux villes ; mais à Lanslebourg, au contraire, elle est plus foible. À l’hospice du St.-Gothard, nous l’avons trouvée de 0,005 environ plus grande qu’à Airolo et à Ursem, et plus petite de 0,01 qu’à Altorf. Il faut bien d’ailleurs accorder quelque chose pour les erreurs des observations, car une erreur de quelques minutes dans l’inclinaison en produit une de plusieurs millièmes dans l’intensité. Il est permis outre cela de croire, jusqu’à ce qu’on ait prouvé le contraire, que l’inclinaison éprouve de même que la déclinaison, des variations aux différentes heures du jour et de la nuit. Mais, en admettant même qu’il y ait une différence due à l’influence des Alpes, elle ne va qu’à un centième lorsqu’on compare quelques endroits du milieu de la chaîne à ceux qui en sont éloignés, et pour d’autres elle est encore plus petite. Nous croyons donc pouvoir