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Description

parurent confirmer l’opinion à laquelle il avoit été conduit, que depuis la hauteur où le baromètre se soutient à 16 pouces jusqu’à celle où il se soutient à 21 pouces, il y a un rapport constant entre les densités de l’air et les poids qui le compriment, mais que ce rapport varie depuis cette hauteur jusqu’au niveau de la mer ; ce qu’il attribuoit à une différence dans l’élasticité des molécules de l’air. Cette erreur pouvoit provenir de la difficulté d’obtenir des résultats dégagés d’incertitude par le moyen du pendule dont se servoit Bouguer, comme l’a prouvé M. Théodore de Saussure[1], et de ce qu’il négligeoit d’évaluer l’effet de la chaleur et de l’état hygrométrique de l’air.

On pouvoit s’occuper de ces moyens de reconnoître la densité des couches de l’atmosphère, lorsqu’il restoit des doutes sur la nature de l’air, sur les proportions de ses parties constituantes, et sur la loi que suit sa dilatation par l’élévation de température : mais à présent que l’on a des connoissances précises sur ces objets, et que les incertitudes qui peuvent rester sur les indications de l’hygromètre sont

  1. Journ. phys. 1790.