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du soufre et du charbon.

Un tube de verre long d’environ un mètre, traversoit horisontalement un fourneau de réverbère de telle façon que d’un des côtés il sailloit tout au plus d’un décimètre ; de l’autre il excédoit la paroi du fourneau de la moitié de sa longueur. On l’inclinoit un peu de ce côté vers le premier. La partie comprise dans l’intérieur du fourneau étoit enduite d’un lut capable de résister à une forte chaleur. À la première extrémité du tube étoit ajustée une alonge lutée à un petit récipient tubulé qui communiquoit par un tube avec un flacon à deux tubulures. Les gaz, après avoir traversé l’eau de ce flacon, étoient conduits par un tube doublement coudé dans un appareil pneumato-chimique. Le ballon contenoit un peu d’eau distillée. On plaçoit des morceaux de charbon dans la partie lutée du tube, et après avoir introduit des morceaux ou des fleurs de soufre dans le reste du tube, on fermoit hermétiquement son orifice. Cela fait, on échauffoit la partie qui contenoit le charbon, et lorsqu’elle étoit incandescente on faisoit couler du soufre en le fondant peu-à-peu.

Dès que le soufre et le harbon étoient en contact, il se dégageoit un gaz dont les bulles se succédoient rapidement. En même tems l’alonge et le ballon se remplissoient de vapeurs blanchâtres