Page:Mémoires de physique et de chimie de la Société d’Arcueil - Tome 1.djvu/39

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
24
Mémoire

doit rejetter. Aussi est-il beaucoup de substances animales qu’il est encore impossible de séparer. Ce caractère est commun à toutes celles qui sont solides : et même on peut dire que, quoiqu’il existe des différences marquées entre la fibrine, l’albumine concrète et la pulpe cérébrale, non-seulement, lorsqu’elles forment un mélange intime, leur séparation devient impossible ; mais les reconnoitre, seroit peut-être un problème insoluble pour le chimiste le plus exercé. Heureusement qu’il n’en est point ainsi des divers liquides des animaux. Susceptibles de former sans s’altérer plus de combinaisons que leurs matières solides, par cela même, ils se prêtent plus que celles-ci à l’analyse. C’est là ce qui fait que nous connoissons, sinon parfaitement, au moins d’une manière assez précise les principes constituans du sang, de l’urine et du lait : et si nous n’avons point encore des notions aussi certaines sur la composition des autres liqueurs animales, c’est que jusqu’à présent, on ne s’en est point assez sérieusement occupé, ou que ces recherches ont été tentées à une époque où elles ne pouvoient être qu’infructueuses. Il seroit donc aujourd’hui plus que jamais nécessaire de les reprendre : peut-être même seroit-ce le seul moyen d’avancer