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Mémoire

pensai que l’acétate de plomb lamelleux qui contient une fois autant d’oxide que celui du commerce, pourroit opérer cette séparation : mais par ce moyen non-seulement toute la matière grasse fut précipitée, la matière inconnue le fut en grande partie elle-même.

Néanmoins ce résultat me parut intéressant ; car il étoit évident que je parviendrois à mon but en employant un acétate de plomb contenant plus d’oxide que celui du commerce, et en contenant moins que celui qui est lamelleux[1]. C’est en effet ce qui eut lieu ; de sorte que la liqueur filtrée et traitée par l’hydrogène sulfuré, me donna par l’évaporation, pour résidu, une matière moins amère que la précédente, toujours acide et légèrement sucrée. Dans cet état, cette matière n’étoit point encore pure ; elle contenoit encore de l’acétate de soude en quantité notable, provenant de la décomposition des sels de soude de la bile par l’acétate de plomb. Il falloit l’en débarrasser. Pour cela, je la précipitai par l’acétate de plomb lamelleux ou sursaturé d’oxide ; j’obtins ainsi une combinaison insoluble d’oxide de plomb

  1. Cet acétate était formé de 8 parties d’acétate du commerce et d’une d’oxide de plomb.