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Mémoire

essentiellement de toutes celle connues jusqu’à présent, et étoit remarquable par la grande quantité d’oxigène qu’elle contenoit. Au reste, la transformation de la fibrine en une substance nouvelle, n’a rien d’extraordinaire ; et si on examinoit attentivement les résultats de l’action de l’acide nitrique et des autres acides sur les autres principes immédiats des animaux, on feroit beaucoup de découvertes analogues.

Le cinquième des matériaux de la bile, la matière jaune, regardée aujourd’hui comme albumineuse, pris par Van-Bochante pour de la fibrine, paroit s’éloigner de l’une et de l’autre ; c’est cette matière qui rend la bile plus ou moins putréfiable selon qu’elle y est plus ou moins abondant ; et voilà pourquoi les auteurs ont tant varié sur la décomposition qu’éprouve cette liqueur avec le tems ; c’est elle aussi qui est la source des calculs qui s’y forment, tandis que ceux qui se trouvent dans la vésicule humaine sont au contraire produits par la matière résineuse : insoluble par elle-même, elle se dissout dans la bile par la soude, ou peut-être par la combinaison triple de la soude, du picromel et de la matière huileuse ; quel que soit son dissolvant, elle en est précipitée entièrement par les acides. Nous reviendrons sur