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Mémoire

est même unie avec le picromel et l’huile ; si, de plus, on remarque qu’elle contient une quantité variable de matière jaune, on concevra aisément que celle-ci pourra quelquefois, par rapport à son dissolvant, s’y trouver en excès et s’y déposer. Enfin, si on observe que dans la bile, outre la matière jaune, il n’y a que la résine qui soit insoluble dans l’eau, et qui partant puisse contribuer à la formation des calculs ; mais que d’une part, cette résine y est tellement combinée avec le picromel et la soude, que les acides même les plus forts ne peuvent l’en séparer, et que de l’autre ces deux derniers corps s’y trouvent dans de tels rapports qu’ils sont loin d’en être saturés, il ne restera plus aucune espèce de doute sur l’exactitude, des conséquences précédentes : la formation des calculs biliaires de bœuf est donc très-facile à expliquer.

Celle des calculs de l’homme présente quelques incertitudes ; car dans ceux-ci on rencontre le plus souvent deux matières, la matière jaune et l’adipocire. Or, on conçoit très-bien, à la vérité, le dépôt de la matière jaune dans la bile humaine, puisque cette matière s’y trouve placée dans les mêmes circonstances, et seulement en moindre quantité que dans la bile de bœuf : mais comment concevoir le dépôt