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dans les vapeurs

et ils ont constaté par eux-mêmes les faits que je vais rapporter.

Nous avons pris un ballon de verre dont la capacité étoit de 36 litres : son orifice étoit fermé par un robinet très-bien travaillé, de sorte que l’on y pouvait faire le vide, et il le conservoit très-exactement. Sur ce premier robinet, on en pouvoit visser un autre ; de sorte qu’en versant un liquide dans leur intervalle, et en les fermant tous deux, on pouvoit ensuite introduire cette portion de liquide dans l’intérieur du ballon, sans y laisser pénétrer l’air du dehors. Enfin, le corps sonore étoit une petite cloche suspendue dans l’intérieur du ballon par une corde très-mince attachée au robinet inférieur.

On a d’abord fait le vide dans l’intérieur de l’appareil avec la plus grande exactitude, et jusqu’à épuiser même une grande partie de l’eau hygrométrique qui auroit pu se trouver dans le ballon, lequel d’ailleurs étoit très-sec. Alors, en tenant le ballon par le robinet, on a mis la cloche en mouvement, de manière à s’assurer que le battant frappoit très-fortement contre le timbre ; et quelque attention qu’on ait pu y mettre, quoiqu’en se plaçant tout près du ballon lui-même, il fut absolument impossible de distinguer aucun son appréciable, de sorte que le