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NOTE

Sur la direction des tiges des plantes vers la lumière.

Par M. Decandolle.

De tous les phénomènes que présente la vie des végétaux, il en est peu qui paroissent aussi extraordinaires que l’énergie et la constance avec lesquelles leurs tiges se dirigent vers la lumière. Jusqu’ici, non-seulement aucun physiologiste n’a donné l’explication de ce fait, mais même il s’est trouvé des écrivains qui, plus poètes que naturalistes, ont attribué cette direction à quelque espèce d’instinct ou de volonté des végétaux. Je crois pouvoir prouver, en peu de mots, qu’elle est une conséquence simple et nécessaire des lois connues de la végétation. Ce que j’ai à dire à cet égard paroîtra même si élémentaire, que chacun s’étonnera de ne pas l’avoir vu dans tous les livres, et qu’on ne me pardonnera peut-être de l’avoir écrit qu’à raison des divagations auxquelles on s’étoit porté sur ce sujet.