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Direction des tiges, etc.

Tout le monde sait qu’on désigne sous le nom d’étiolement l’état de blancheur argentée et d’alongement extraordinaire qu’acquièrent les plantes crues dans l’obscurité. Tous ceux qui ont étudié cette maladie savoient déjà, et je me suis assuré par des expériences directes, que l’étiolement n’est point une maladie générale, mais un phénomène local. Si l’on expose à la lumière du jour une plante étiolée, elle acquiert en deux jours une couleur verte sensiblement égale à celle des plantes crues en plein jour. Si on n’expose à la lumière qu’une partie de la plante, soit une feuille ou une branche, la partie éclairée acquiert seule de la verdeur. Si on recouvre une place quelconque d’une feuille d’un corps opaque, cette place reste blanche, tandis que le reste devient vert. La blancheur des feuilles intérieures des choux pommés est un étiolement partiel, et il seroit facile d’en citer mille autres exemples. L’étiolement est donc certainement une maladie locale, et non générale.

D’un autre côté, c’est une seconde proposition tout aussi certaine, qu’entre l’étiolement complet et la verdeur complète, il existe tous les degrés possibles d’intermédiaires déterminés par l’intensité de la lumière. C’est ce dont on s’assure facilement en suivant la coloration d’une plante