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des plantes vers la lumière.

longer également sur les deux côtés, quoiqu’inégalement éclairée.

Tout le phénomène gît donc dans l’alongement partiel produit par l’étiolement ; mais on sait d’ailleurs que l’alongement s’opère principalement dans les vaisseaux, lesquels entraînent pour ainsi dire avec eux le tissu cellulaire. Par conséquent, plus une partie de plante ou une plante aura de vaisseaux, plus elle devra se diriger vers la lumière. Dans les plantes totalement dépourvues de vaisseaux, cette direction doit être à peine sensible, parce que les cellules arrondies croissent toujours à-peu-près également en tous sens ; c’est pourquoi cette direction vers la lumière est presque nulle dans les cryptogames, comme certaines algues composées seulement de tissus cellulaires arrondis. Celles des cryptogames qui, comme les mousses, par exemple, sont composées de deux sortes de tissus cellulaires, l’un à cellules arrondies, et l’autre à cellules tubulées, se rapprochent des végétaux vasculaires par ce dernier organe, susceptible de plus ou moins d’alongement, et on y remarque déja une tendance lente et foible vers la lumière. Enfin, les plantes munies de vaisseaux, et dans ces plantes les tiges, qui sont les organes les plus abondans en vaisseaux,