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sur l’alcool.

duit la dissolution dans une cornue tubulée, et j’y ai ajouté 15 grammes d’acide muriatique concentré ; ensuite, ayant adapté un ballon tubulé au col de la cornue, et un tube recourbé à la tubulure du ballon, j’ai procédé à la distillation, et je l’ai cessée quand elle fut aux deux tiers faite.

Dans tout le cours de l’opération, il ne s’est dégagé que de l’air atmosphérique, et à peine des traces d’éther muriatique. Les premières portions du produit distillé n’étoient que de l’alcool ; mais les dernières contenoient une matière particulière qu’on pouvoit en séparer par l eau : il y avoit beaucoup de cette matière au fond de la cornue ; elle s’y étoit déposée par le refroidissement ; et comme elle étoit surnagée par un mélange d’alcool, d’eau, d’acide muriatique et d’acide benzoïque, je la purifiai par la décantation et par des lavages à l’eau chaude, dans laquelle elle ne se dissout que fort peu. Ainsi purifiée, elle étoit jaunâtre, un peu plus pesant que l’eau, piquante, fusible à la température de 25 à 30°, volatile à près de 80°, acide, oléagineuse, presque insoluble dans l’eau froide, moins insoluble dans l’eau bouillante d’où elle se précipitoit par le refroidissement, et très-soluble dans l’alcool d’où on pouvoit la précipiter par l’eau. Elle contenoit évidemment, de