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de l’arragonite.

Cette circonstance singulière devoit naturellement porter les physiciens à examiner comparativement l’action de ces deux substances sur la lumière, pour voir s’il ne seroit pas possible d’en tirer quelque indice d’une différence réelle dans leur composition. Quelques essais commencés dans cette vue ayant paru indiquer dans ces actions une légère différence, nous nous sommes proposé de reprendre encore une fois, avec tous les soins imaginables, l’analyse comparée de l’arragonite et du spath calcaire, d’y joindre une suite d’expériences sur le pouvoir réfringent de ces substances, et de chercher à déduire enfin de nouveaux motifs de certitude de ces épreuves réunies. Tel est l’objet du travail que nous soumettons aujourd’hui à la Classe.

Il étoit évident d’abord, d’après les recherches précédentes des chimistes, que s’il existoit quelque différence dans la nature de ces deux substances, ou dans les proportions de leurs principes constituans, elle ne pouvait être que fort petite. En effet, depuis longtems Thenard avoit prouvé qu’il existe dans l’arragonite et dans le spath calcaire la même quantité de base, d’où résultoit aussi l’égalité pondérale des principes volatils. Il avoit montré que cette base