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des élémens.

est à-peu-près le terme moyen entre les évaluations de M. Chenevix, Zaboada et Proust : les 38 gr. 586 contenoient donc 6 gr. 752 d’acide muriatique ; lesquels, déduits de 20 gr. 335, ne laissent que 13 gr. 558 pour le poids de la potasse : or, on en avoit employé 15 gr. 730. On ne peut attribuer la différence 2 gr. 147 qu’à l’eau retenue par la potasse ; il faut donc admettre que 100 parties de potasse tenues pendant quelque tems en fusion, retiennent 13,64[1] d’eau, qui peuvent être chassées par la chaleur de la combinaison qu’on en a formée.

J’ai confirmé l’existence de l’eau dans la potasse, en mettant de la potasse solide dans une cornue de porcelaine, en la poussant à un bon feu, jusqu’à ce qu’il sortit de la cornue quelques vapeurs blanches, alors on y a jeté de la limaille de fer, et on y a luté un tube placé dans un appareil pneumato-chimique : en augmentant tout de suite le feu, et en prenant beaucoup de précautions pour qu’il ne s’y introduisit pas de vapeurs aqueuses, il s’est dégagé

  1. On a fait depuis une expérience dont il résulteroit que 100 de potasse fondue contiennent 13,89 d’eau. Différence si petite qu’on a cru inutile de faire quelque changement dans les calculs.