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Sur les proportions

assez promptement une grande quantité de gaz hydrogène.

Il paroît que la potasse n’abandonne d’abord que la partie de l’eau qu’elle retient le moins fortement, et que, lorsqu’elle en est dépouillée jusqu’à un certain point, elle finit par s’évaporer elle-même avec le reste de l’eau, d’où viennent les vapeurs blanches qu’on voit s’en exhaler à cette époque : on peut la comparer à cet égard à l’acide sulfurique et à plusieurs autres substances qui abandonnent d’abord une partie de l’eau qui y étoit combinée, mais qui ensuite s’exhalent avec elle, lorsque l’affinité qui forme la combinaison ne leur permet plus de se séparer.

En combinant l’expérience que je viens de décrire avec quelques autres, je regarde comme la plus grande approximation les déterminations suivantes : 100 parties de potasse qui a été tenue en liquéfaction jusqu’à ce qu’elle commence à s’exhaler elle-même, exigent 29,5 d’acide muriatique réel ; mais elles contiennent 13,64 d’eau, qui peut être chassée de leur combinaison. C’est donc, au lieu de 100 parties de potasse, 86,36 ; et au lieu de 29,5 d’acide, 43,14 : ce qui donne, pour la saturation de 100 de potasse réelle, 49,95, soit 50 d’acide muriatique ; et pour 100