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Sur les gaz inflammables.

La grande variété de composition et de pesanteur spécifique que présentent ces gaz, selon les substances dont ils sont tirés, selon le degré de chaleur, et selon d’autres circonstances qu’on ne peut apprécier, ne peut être expliquée par le mélange de quatre espèces constantes, savoir : le gaz hydrogène, le gaz carburé, ]’oléfiant, et l’oxide de carbone, comme l’a prétendu Henri. 1°. C’est une supposition absolument gratuite que celle de l’hydrogène pur dans les gaz retirés du charbon et des autres substances végétales et animales. 2°. L’hydrogène carburé n’a pas encore été observé ; et lorsque Cruikshank en donnoit l’analyse, il étoit obligé de supposer dans ce gaz une quantité d’eau qui est inadmissible. Pour le gaz oléfiant, on ne peut le supposer dans les gaz qui ont été soumis à une forte chaleur puisqu’à cette chaleur il se décompose lui-même ; ainsi que l’ont observé les chimistes hollandais. Il me paroît donc incontestable que les gaz oxicarburés sont sujets à une variété indéfinie de proportions ; cependant le gaz oléfiant paroît se trouver mêlé dans quelques-uns des gaz qui n’ont pas subi une forte chaleur. Ainsi j’ai observé que le gaz retiré de l’huile étoit diminué par le gaz muriatique oxigéné. Cette observation m’engagea à retirer du gaz de l’huile,