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ÉLOGE HISTORIQUE DE M. BANKS.

Lu à la séance publique de l’Académie royale des Sciences, le 2 avril 1821.
PAR M. le Bn. G. CUVIER.
Secrétaire perpétuel.

LEs ouvrages que laisse après lui l’homme dont nous avons aujourd’hui à vous entretenir, se réduisent à quelques feuilles; leur importance n’est pas de beaucoup supérieure à leur étendue , et cependant son nom brillera avec éclat dans l’his- toire des sciences. Dès sa jeunesse, s’arrachant aux agrémens que lui promeltoit une fortune indépendante, il a bravé pour elles les dangers de la mer et les rigueurs des climats les plus opposés; pendant une longue suite d’années il a profité, pour les servir, de tous les avantages que lui donnoient une po- sition heureuse et l’amitié des hommes en pouvoir; enfin , et c’est le principal de ses titres à nos hommages , il a cons- tamment regardé quiconque travailloit à leurs progrès, comme ayant des droits acquis à son intérêt et à son assistance. Pen- dant cette guerre de vingt-deux ans, qui a porté ses ravages sur presque tous les points des deux mondes, partout le nom de M. Banks a été un palladium pour ceux de nos compa- triotes qui se livroient à des recherches utiles : si leurs col