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Page:Mémoires du Muséum d'histoire naturelle - Volume 13.djvu/324

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lections étoient enlevées, il suffisoit qu’ils s’adressassent à lui pour qu’elles leur fussent rendues; si leur personne étoit détenue, le temps de lui faire parvenir leurs réclamations étoit le seul délai qu’éprouvât leur mise en liberté. Lorsque les mers nous étoient fermées, elless’ouvroient à sa voix pour nos expéditions savantes. La géographie et l’histoire naturelle lui ont dû la conservation de travaux précieux; et sans lui nos collections publiques seroient encore aujourd’hui, et peut- être pour toujours, privées d’une partie des richesses qui en font l’ornement. On trouvera sans doute que de pareils ser- vices équivalent bien à des livres; et si, dans ce discours, c’est principalement la reconnoissance due à de nobles ac- tions que nous avons à exprimer, ce n’est point trop au- gurer de nos auditeurs, que d’espérer que ce sentiment ne sera pas moins vivement partagé par eux que n’auroit pu l’être l’admiration pour de grandes découvertes. Sir Joseph Banks, chevalier baronnet, conseiller d’Etat du roi d’Angleterre, grand’croix de l’ordre du Bain, président de la Société royale de Londres, et associé étranger de l’Académie des Sciences de l’Institut, naquit à Londres, dans la rue d’Argyle, le i3 février 1743, de Guillaume Banks-Hodgenkson et de Marianne Bâte. Quelques-uns font remonter l’origine de sa famille à un Simon Banks, Suédois, qui se seroit établi dans le comté d’Yorck du temps d’E- douard 111, et auroit été le dix-huitième aïeul de Joseph. D’autres prétendent qu’elle n’étoit venue de Suède que de- puis un siècle, et n’avoit eu en Angleterre que deux généra- tions. Quoi qu’il en soii, comme dans la Grande-Bretagne la noblesse non titrée ne’jouit d’aucun privilège, par un juste