Page:Mémoires du Muséum d'histoire naturelle - Volume 13.djvu/335

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la race la plus civilisable de l’espèce humaine, autant que l’ont fait les colonies anglaises de l’Amérique du Nord. Tels seront, tels sont déjà en grande partie les résultats du voyage de MM. Cook , Banks et Solander, et ils seront tels , uniquement parce que ce voyage, fait par des hommes ins- truits, a été dirigé dans des vues plus éclairées, et conduit avec plus de philosophie que ceux que l’on faisoit depuis trois siècles. Je ne n’ai pas besoin de dire avec quel empressement ces nouveaux argonautes furent accueiUis à leur retour. Toutes les classes de la nation voulurent leur témoigner ce qu’elles sentoient pour eux : le roi en particulier leur montra le plus grand intérêt. Ami comme il l’étoit de la botanique et de l’agri- culture, il reçut avec un plaisir sensible les graines et les plan tes que lui offrit M. Banks, et conçut dès lors pour ce j eune voyageur cette affection dont il n’a cessé de lui donner des marques. L’Angleterre, l’Europe entière avoient applaudi trop una- nimement à ce genre si nouveau et si généreux d’entreprises , pour que le gouvernement anglais ne se crût pas obligé de le renouveler. En 1772, le capitaine Cook dut repartir pour son second voyage j de toutes les expéditions nautiques la plus étonnante par le courage et la persévérance de ceux qui s’y sont livrés. M. Banks aussi étoit résolu de l’accom- pagner de nouveau; il devoit encore emmener Solander; tous leurs préparatifs étoient faits: mais ils demaedoieut, et cela étoit trop juste pour de pareils homme?, de se donner sur le vaisseau les commodités qui, sans gêner l’expédition, pouvoient rendre leur dévouement moins pénible. Il est difficile de comprendre comment le capitaine put se résoudre