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Page:Mémoires du Muséum d'histoire naturelle - Volume 8.djvu/521

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manducation avoient paru offrir, par leur diversité de formes, des caractères importans. Selon les anciens plusieurs insectes ont des dents, mais ne ressemblant nullement à celles des vertébrés. D’autres ont une espèce de langue, tantôt courte et retirée, tantôt allongée en manière de trompe. Si, sous cette forme, elle devient offensive, on la distingue sous un nom commun au dard de l’extrémité postérieure du corps des abeilles, des guêpes, etc., celui d’aiguillon.

Les abeilles, les guêpes et d’autres insectes à quatre ailes nues, construisant des alvéoles disposés en manière de gâteaux ou de rayons, formoient une coupe particulière, insecta favicantia. La culture des abeilles entraînoit l’étude de leurs mœurs, et on leur donna une attention particulière, ainsi qu’on peut s’en convaincre par les détails de leur histoire que l’on trouve dans les écrits de l’antiquité. Mais pour suppléer à l’observation on n’eut que trop souvent recours à l’imagination, et le régime politique de ces précieux insectes devint le sujet d’un roman historique. Les Réaumur, les Hubert, etc., nous ont fait voir que l’histoire de ces animaux dépouillée de ce merveilleux, pouvoit encore nous charmer.

Avec ces insectes architectes étoient compris les tenthrèdes, les syrènes, les bombyles, les bombyx, etc. ; or comme on ne peut douter que tous ces insectes ne soient de l’ordre des hyménoptères, les uns de la famille des abeilles, et les autres de celles des guêpes et des sphex, on voit combien sont fausses les applications que les naturalistes modernes ont faites de plusieurs de ces dénominations anciennes. Il est bien évident, par exemple, que les bombyx d’Aristote ne sont nullement des lépidoptères, mais des abeilles maçonnes, telles que l’apis