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Page:Mémoires du Muséum d'histoire naturelle - Volume 8.djvu/522

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sicula de Rossi et la xylocopa muraria de Fabricius, qui sont pour moi des mégachiles.

Des faits que je viens d’exposèr on peut conclure qu’on avoit très-anciennement distingué les caractères de nos principales coupes ordinales. Mais on n’avoit pas senti que l’un des premiers signalemens qu’on employoit, et que l’on fondoit sur la différence des milieux d’habitation, l’air et l’eau, contrarioit l’ordre naturel. L’usage de cette vicieuse distinction s’est prolongé jusqu’au temps de Linnæus.

On classoit les arachnides avec les insectes. Les larves et tous les animaux articulés privés d’ailes, et offrant par la mollesse, la forme et la couleur du corps, quelque ressemblance avec les vers, étoient désignés collectivement sous cette dénomination, ou celle de vermisseau qui n’en est qu’un diminutif.

Les observations ayant pour objet l’anatomie interne se réduisent à des idées très-vagues et très-générales sur le canal intestinal et les organes sexuels. On ne soupçonnoit même pas l’existence d’un système nerveux. On avoit simplement remarqué que les yeux des insectes n’étoient point accompagnés de paupières ; et que ces animaux jouissoient du sentiment de l’odorat.

Les erreurs d’Aristote au sujet de leur génération, erreurs qui n’ont été détruites que vers la fin du dix-septième siècle, proviennent d’un manque d’examen et d’un défaut de réflexion. On avoit été témoin de l’accouplement de diverses espèces et de leur ponte. On avoit remarqué que des œufs de plusieurs sortoient des petits presque semblables à leurs parens ; que les œufs de divers autres donnoient naissance à des vermis -