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Page:Mémoires du maréchal Joffre (1910-1917) T.1.pdf/105

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mémoires du maréchal joffre

On discuta ensuite des différents systèmes étudiés : le système des rengagements, celui de vingt-sept mois proposé par le général Pédoya, celui de trente mois.

Le problème se posait essentiellement de la manière suivante :

En admettant les renforcements d'effectifs que j'avais indiqués, l'effectif minimum à réaliser se montait à 674 300 hommes. Pour tenir compte des déchets qui se produisent à l'incorporation et que l'expérience permettait de fixer à 8 pour 100 pour les armes combattantes, il fallait incorporer 727 000 hommes.

Or, les ressources avec le service de trois ans intégral se décomposaient ainsi :

210 000 hommes pour la dernière classe appelée.
200 000 hommes pour la classe qui avait déjà un an de service et perdu 5 pour 100 de son effectif.
194 000 hommes pour la classe qui avait fait deux ans de service et perdu, pendant cette deuxième année, 3 pour 100 de son effectif.
90 000 hommes de contingent permanent métropolitain (engagés et rengagés).
20 000 hommes de contingent permanent colonial.
9 000 hommes des trois contingents donnés par les vieilles colonies.
15 000 hommes de ressources données par le troisième examen médical à la suite de deux ajournements, et du passage d'hommes du service auxiliaire dans le service armé.

TOTAL : 738 000 hommes.

Ce chiffre total n'avait qu'une valeur relative ; il était sujet à des variations en plus ou en moins qui se chiffraient vraisemblablement par une quinzaine de mille hommes.

On voit donc que nos besoins correspondaient à peu près aux ressources assurées par la présence simultanée de trois classes sous les drapeaux.