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la mise sur pied du plan xvii

divisions de réserve la première défense de cette région ; elles auraient certainement le temps de prendre la cohésion avant d'avoir eu des contacts sérieux avec leurs adversaires éventuels.

La région du Sud-Ouest et les côtés étaient peu exposées. Des mesures furent cependant prévues sur le littoral pour le mettre à l'abri des coups de main possibles.

Les deux divisions de réserve affectées provisoirement à Paris, les 61e et 62e, étaient sur le pied de campagne ; elles pourraient être appelées à opérer sur un théâtre quelconque, avec la 67e division de réserve, réserve centrale groupée à Mailly et laissée aux ordres du ministre de la Guerre pour parer à l'imprévu. Ces trois unités permettaient encore de réduire la défense des Alpes et de ne mettre que des divisions territoriales sur les côtés.

Dans ces conditions, la répartition générale de nos forces étaient envisagée conformément aux décisions du Conseil supéreiur de la Défense nationale du 9 janvier 1912, qui avait pris à l'unanimité la résolution suivante :

"Nos corps actifs doivent être transportés tous et le plus rapidement possible sur la frontière du Nord-Est. La protection de nos frontières secondaires et de nos côtes peut être confiée à des unités de réserve et de l'armée territoriale."

On arrivait ainsi à la répartition suivante :


Théâtre d'opérations du Nord-Est :

21 corps d'armée,

2 divisions d'Afrique, 37e et 38e,

Division des Alpes, 44e,

10 divisions de cavalerie,

14 divisions de réserve,

La garnison mobile des places du Nord-Est,

La totalité de l'artillerie lourde d'armée et de l'artillerie lourde mobile.


Théâtre d'opérations du Sud-Est :

4 divisions de réserve,

1 division territoriale,

La garnison mobile des places du Sud-Est destinée à former éventuellement la 44e division.