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Page:Mémoires du maréchal Joffre (1910-1917) T.1.pdf/196

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la mise sur pied du plan xvii

créé du général Legrand, officier général énergique, qui avait donné la mesure de sa valeur dans la préparation de la loi de trois ans. Ces fonctions furent confiées au général Ebener, qui eut sous ses ordres le 1er Bureau, le personnel d'état-major, les bureaux de comptabilité et la section d'Afrique, tandis que le général Belin conserva sous son action directe les 2e, 3e, 4e Bureaux, c'est-à-dire les organes directement intéressés par la mise en oeuvre du plan. C'est donc le général Belin qui a eu la responsabilité de la plus grande partie du plan dans son exécution, tandis que le général de Castelnau a surtout travaillé aux études qui ont abouti à fixer les bases du plan XVII.


La couverture de première urgence définitivement arrêtée en décembre 1913 ne différait de celle prévue par les bases du plan que par quelques détails, en particulier l'attribution projetée d'une brigade alpine en renfort de la couverture du secteur de Haute-Meurthe ne fut pas réalisée. Son transport n'aurait pas été assez rapide, et il fut jugé préférable de laisser aux 14e et 15e corps leur constitution normale. D'autre part, le vote de la loi de trois ans avait permis d'augmenter le nombre des unités faisant partie des troupes de couverture et l'effectif de ces unités. Déjà une partie des corps de troupes destinés à faire partie de la couverture qui tenaient garnison à l'intérieur du territoire avait pu être installée dans la zone frontière, ce qui avait permis d'augmenter le nombre des secteurs, en diminuant leur étendue. De la droite à la gauche, la situation de la couverture se présentait maintenant de la façon suivante :


Trouée de Belfort et secteur des Hautes-Vosges. Le 7e corps était en couverture dans ce secteur limité à droite à la frontière suisse vers Delle, à gauche à la Schlucht. La 14e division avait une brigade à pied d'oeuvre à Belfort, dès les premières heures, renforcées en peu de temps par l'autre brigade. Elle avait pour mission de couvrir la mobilisation de la place de Belfort. A sa droite la 8e division de cavalerie surveillait les débouchés entre