les services ayant à préparer directement la guerre (bureau des opérations militaires et de l'instruction générale de l'armée, bureau d'étude des armées étrangères, bureau des chemins de fer et des étapes) ; le deuxième groupe était constitué par les bureaux et sections s'occupant de l'organisation de l'armée active et de l'armée mobilisée ; le troisième groupe avait dans ses attributions le service courant, le personnel, le matériel, et les mouvements de troupe en temps de paix.
Le comité d'état-major était lui aussi profondément modifié. Composé dorénavant des chefs d'état-major d'armées, du général commandant l'École supérieure de guerre et placé sous ma présidence, il aurait à étudier toutes les questions soulevées par les membres du Comité au cours de leurs inspections annuelles, à leur trouver une solution, et à assurer l'application des mesures adoptées.
Enfin, le Centre des hautes études militaires [1], destiné à préparer les futurs chefs d'état-major d'armées, ainsi que l'École supérieure de guerre étaient placés sous ma direction immédiate : le comité d'état-major devait m'assister dans cette tâche.
Ainsi était réglée cette question du haut commandement, qui, depuis si longtemps, préoccupait l'opinion publique et avait soulevé à la Chambre des polémiques violentes.
Cette réorganisation constituait un gros progrès : elle assurait entre mes mains une concentration de pouvoirs apte à créer une convergence efficace des efforts militaires ; l'unité de doctrine si longtemps souhaitée allait pouvoir être réalisée en raison des liens créés entre l'École supérieure de guerre, le Centre des hautes études, le Comité technique d'état-major, l'état-major de l'armée et le chef d'état-major général.
En réalisant cette oeuvre, M. Messimy a rendu au pays un immense service ; il a permis le travail intense d'organisation et de transformation de l'armée qui caractérise les années 1912, 1913 et 1914. Et c'est un grand honneur
- ↑ Créé par décision ministérielle en date du 21 octobre 1910.