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Page:Mémoires inédits de l'abbé Morellet tome 1 1882.djvu/127

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tion : je ne vis que plus tard ces hommes qui ont honoré leur patrie. Mais, à défaut de philosophie, dont on peut dire comme La Fontaine des chardons pour l’âne :


Point de chardons, pourtant ; il s’en passa pour l’heure ;
Il ne faut pas toujours être si délicat,
Il ne Et faute de servir ce plat
Il ne Rarement un festin demeure.


je me consolais à entendre tous les jours de bonne musique, et à causer quelquefois avec un cavalier Litta, qui en composait lui-même et nous donnait souvent des concerts. Je fis alors un petit écrit, intitulé De l’expression en Musique, qui n’a été imprimé que quelques années après, et qui n’est peut-être pas indigne d’être conservé[1]. J’y établis très-nettement des principes enseignés depuis par les deux écrivains qui ont le mieux analysé la théorie de l’union de la poésie avec la musique dans le mélodrame, et en général la nature de l’imitation dans les arts, M. le chevalier de Chastellux et M. Marmontel.

  1. On l’a conservé dans les Mélanges, tome iv, page 366.