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Page:Mémoires inédits de l'abbé Morellet tome 2 1882.djvu/112

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» Un travail en commun, régulier, assidu, ne pouvant être bien fait que par des gens qui se conviennent, il faudrait, ce me semble, que le ministre, qui ne veut que le bien de la chose, agréât l’association, telle qu’elle se forme elle-même de ceux dont les noms seront mis ci-après sous les yeux, et qu’on leur laissât le droit de remplir dans la suite les places vacantes, à la pluralité des suffrages.

» Pour exécuter le travail en un temps limité, il est nécessaire d’y exciter les associés par un intérêt, et, pour cela, de mettre la moitié des honoraires de chaque membre en droits de présence, ceux des absens tournant au profit des présens.

» Il serait surtout important, toujours dans la vue de hâter le travail, de choisir dans la compagnie un secrétaire et deux rédacteurs, qui seraient plus particulièrement et plus assidûment occupés de la rédaction, de l’impression, etc., et dont le traitement serait supérieur à celui des autres membres.

» Les hommes de lettres dont on croit pouvoir former avec avantage la nouvelle société, seraient les citoyens Gaillard, Suard, Laharpe, Morellet, Boufflers, Pastoret, Fontanes, Esménard, Dureau, Ségur.

» On ne se permet pas d’ajouter à cette liste deux anciens académiciens absens, dont les talens honorent les lettres françaises, et dont on peut espérer le retour, Delille et Boisgeslin de Cussé ; mais si cet espoir se réalisait, nous croyons que la société