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Page:Mémoires inédits de l'abbé Morellet tome 2 1882.djvu/55

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et dont plusieurs sont vraiment révoltantes, Je demande à la suite de chaque exemple : Cela est-il juste ? Et j’ajoute enfin : « Il est temps de répondre, et ma réponse ne saurait être douteuse : Non. »

C’est à l’occasion de cette forme oratoire, qui a quelque chose de frappant, que Rœderer dit alors dans le Journal de Paris : Ce Non est celui d’un Stentor ; et qu’il rappelle, en y applaudissant, trait suivant de mon ouvrage : Je suis faible, je suis seul ; mais dans un âge avancé je conserve une voix forte qu’anime et soutient une grande horreur pour l’injustice, et que je puis encore faire entendre au loin.

Dans une seconde partie je fais des observations ultérieures et nouvelles sur le décret de Chazal.

Dans la troisième, j’attaque généralement la loi de confiscation, en prouvant qu’elle est injuste, immorale et impolitique. Je regarde encore cette partie de mon travail comme rassemblant à peu près ce qu’on peut dire de plus fort et de plus direct sur cette question.

Enfin, dans la quatrième partie, je combats les lois pénales contre les émigrés, sans distinction des motifs et des circonstances de l’émigration. Je justifie toute émigration simple pour quelque motif qu’elle se fasse, excepté le cas où les émigrés rentrent à main armée dans leur ancienne patrie ; et j’en conclus l’injustice de toutes les lois pénales contre l’émigration, et notamment celle du décret