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Page:Mémoires inédits de l'abbé Morellet tome 2 1882.djvu/80

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sérablement traduites. Comme je les ai faites avec quelque soin, quoique sans recherche et sans prétention, elles peuvent servir à faire distinguer ma traduction de celle dont je parle et qui d’ailleurs est anonyme, tandis que mon nom est à la tête de la mienne.

À ce roman je fis succéder un morceau d’histoire, les IXe, et Xe livres de l’Histoire d Amérique de Robertson, fragmens trouvés dans les papiers de cet homme célébre, et publiés par son fils ; le prix en fut convenu à 30 louis avec Denné.

Les auteurs du Publiciste annoncèrent ainsi cet ouvrage : « Il est digne de la réputation de l’auteur et la traduction est écrite comme on écrivait il y a vingt ans c’est-à-dire, avec élégance et correction. »

Les rédacteurs de la Clef du cabinet en parlèrent de même « Le traducteur, diront-ils, est recommandable, non-seulement par la pureté de son style, qui est un de ses moindres titres à l’estime, et la seule chose qu’on doive attendre de lui dans ce fruit récent de ses veilles mais aussi, et surtout par son courage dans l’étude et la propagation des vérités utiles et hardies, ainsi que par celui que lui donne la philosophie pour supporter ces privations si pénibles dans un âge avancé, auxquelles l’ont condamné d’impérieuses circonstances. »

J’eus, au sujet de cet ouvrage, une petite querelle avec le sieur Buisson, libraire, qui, l’ayant