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Page:Mémoires inédits de l'abbé Morellet tome 2 1882.djvu/84

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mais assez inférieur à ce dernier ouvrage pour qu’on puisse soupçonner qu’ils ne sont pas tous les deux du même auteur. Je le vendis 2000 francs. Son succès a été médiocre. Il est en trois volumes in-12. Mon neveu Chéron en a traduit environ la moitié.

En même temps, je commençai et menai de front avec le roman, la traduction du Voyage anglais de Dallaway, intitulé : Constantinople ancienne et moderne, un volume in-4° dans l’original, et deux volumes in-8° dans la traduction. Les conventions furent les mêmes.

Vers le milieu de 1798, j’entrepris, aux mêmes conditions, un quatrième roman, Phédora, quatre volumes in-12, conjointement avec mon neveu Chéron. Celui-ci est agréable, et je crois qu’il aurait eu un véritable succès sans les circonstances fâcheuses de la ruine universelle du commerce de la librairie, et de la préoccupation où tous les esprits se trouvaient sans cesse. Il a été publié au commencement de 1799, avec l’ouvrage de Dallaway.

Le dernier de mes travaux de traducteur a été le troisième volume des Voyages de Vancouver autour du Monde. Le ministre de la marine Brueys, voulant faire traduire cet ouvrage pour l’instruction de nos marins, et obligé d’en faire les frais, aucun libraire n’ayant les fonds nécessaires pour une telle entreprise, s’adressa à Desmeuniers et à moi. Desmeuniers, membre de l’Assemblée cons-