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mœurs y étaient encore dans toute leur simplicité.

On ne se gênait pas, les blancs caressaient les négresses.

Il était plus rare cependant que les nègres caressassent les blanches.

Nos sœurs de la race caucasienne ont le goût moins accommodant que leurs congénères du sexe fort.

Cela vient aussi peut-être de ce que le nègre porte toujours sur lui une odeur de suint à faire reculer les moins dégoûtés.

C’est dommage cependant, car on dit que les nègres sont savants en amour et surtout tellement imbus de ce charmant défaut que la plupart en meurent.

Les mœurs sont en Algérie, beaucoup plus indulgentes qu’en Europe. Demandez à nos soldats d’Afrique, ils vous diront… non, ils ne vous diront pas, que les indigènes pratiquent ce que nous appelons maintenant d’une façon irrespectueuse, le germinisme.

Ils ne s’en croient pas de moins honnêtes gens pour cela.

Mais revenons à notre général.

Il paraît que lui aussi appréciait les femmes de couleur, dont le tempérament ardent