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— C’était donc pour cela, dit Don José, ouff ! j’ai eu peur ! Eh bien, capitaine, puisque la baronne consent, je donne 50,000 fr. à Marguerite, et j’en suis quitte à bon marché, pensa-t-il ; j’aime mieux cela que d’être trompé.

Le baron était aux anges, sa fille mariée à un capitaine restant à Paris, quelle bonne vie on allait mener.

Les trois filles de la baronne étaient mariées ; elle n’avait donc plus rien à faire, elle reprit sa vie habituelle avec son mari, Don José, son directeur et le bel Hassan, en leur donnant de temps en temps un substitut comme collaborateur.

Maintenant qu’elle n’a plus personne de sa famille à marier, elle marie les jeunes filles de ses amies ; et souvent se charge des essais.

C’est une femme si charitable que la baronne ! elle ne renoncera à pratiquer cette vertu chrétienne qu’avec la vie, ou lorsque l’âge aura éteint les feux ardents qui la dévorent. Mais ce ne sera pas de sitôt !…


Mémoires secrets d’un tailleur pour dames, vignette de fin de chapitre
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